Le Palais de Tokyo est bien connu pour ses expositions d’art contemporain, mais aussi pour ses deux espaces de restauration, le très chic Monsieur Bleu, côté Seine, et le bar-lounge-restaurant les Grands Verres, côté avenue du Président Wilson, tous deux ouverts aux mêmes horaires – de midi à minuit.
La salle, tout en longueur, qui accueille désormais les Grands Verres, a été entièrement rénovée en 2017 par l’architecte Lina Ghotmeh et prise en main par l’équipe Quixotic Projects. La décoration minérale de cette « nef » fait dialoguer le bois (des chaises, des tables), la terre (celle du bar long de 14 mètres), les métaux (le cuivre des longs fils auxquels sont fixées des ampoules nues), mais aussi le béton du plafond sans coffrage. Le tout forme un ensemble un peu froid, heureusement réchauffé par des banquettes et des boxes plus intimes.
La carte fait écho à l’esprit du Palais de Tokyo : fantaisiste, expérimentale, cosmopolite. Les spécialités que nous avons goûtées et appréciées ce soir-là sont dans cet esprit : des poulpes aux fraises vinaigrées pour un effet « pickle », un burger de volaille au piment ; en dessert, une part de gâteau au chocolat on ne peut plus traditionnel. Le cadre, le service et les prix, sont parfaitement adaptés à la clientèle d’affaires internationale, venue nombreuse ce soir-là pour un dîner un peu plus « arty », avec vue sur la Tour Eiffel, mais toujours « business ». Pour séduire plus largement, il faudra sans doute que les Grands Verres se réchauffent un peu.
Signalons également la possibilité, aux beaux jours (et nuits), de prendre un verre en terrasse aux « Petits Verres », le bar éphémère installé entre le Palais de Tokyo et le Musée d’art moderne de la ville de Paris, tout de béton et de bois. Nous y avons savouré une limonade au gingembre, servie dans un gobelet plastique, sur fond très sonore de musique électronique live : une belle Nuit parisienne…
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Les Grands Verres, Palais de Tokyo, 13 avenue du Président Wilson, Paris 8è. Site internet.
Une belle brochette de petits plats, semble nous dire le Génie de la France…