#Cozy : Café 1:33 au N’Ostalgie Museum de Leipzig

J’écris ces lignes confinée dans mon appartement parisien, animée de sentiments contradictoires : la nostalgie – le thème du musée du jour, d’ailleurs… – pour un temps d’avant qui semble très lointain, où j’ai fait un saut à Leipzig depuis Berlin pour consulter des archives, voir des amis et visiter quelques musées et leur café… ; l’espoir que cette liberté reviendra et la certitude que je la goûterai encore plus. Je vous espère toutes et tous en bonne santé, et à l’abri chez vous.

Voici le dernier billet de la série #cozy. Bonne lecture !

Dans un passage du centre-ville de Leipzig, le Steibshof, se dresse un bâtiment édifié au début du XXe siècle, exemple achevé du style historiciste allemand, et rénové dans les années 1990 : c’est là, à l’abri du bruit de la ville, un peu trop caché sans doute, qu’est installé le N’Ostalgie Museum et son café 1 :33.

Ne pas se fier aux enseignes : entrez, la RDA c’est par là !
Dans la cour, un musée

Eclaircissons le sens de ces deux noms mystérieux : la N’Ostalgie, ou souvent même Ostalgie, dont ce lieu est le musée, est une sentiment bien précis, identifié quelques années après la chute du mur et la réunification allemande, au moment où les valeur de l’Ouest triomphent et semblent balayer les quarante années qui ont à l’Est suivi la défaite de Hitler : une nostalgie de la RDA, de ses valeurs et de ses objets. Le Musée se présente comme un musée de la « culture banale en RDA » (Alltagskultur der DDR) et présente, sur deux niveaux, un amoncellement d’objets des années 1950 à 1980 en usage en RDA. On y admire, par dizaines, des lecteurs de disques, des sèche-cheveux et autres appareils photos…

Vous écouterez bien un disque ?
Cosmétique…

 

L’immersion se poursuit au café, au point qu’il est difficile de savoir si ce dernier est dans le musée ou si le musée continue au café… nommé 1 :33 en référence au mélange spécifique d’huile et d’essence que l’on utilisait pour les moteurs des véhicules de la RDA (il faut le savoir). Avec le mobilier (3 petites tables, chacune différente, et des fauteuils du plus beau kaki), la vaisselle (extraordinaire), et la décoration des murs (coupures de presse, photographies et trophées divers) : on s’y croirait… Seule du début à la fin de ma visite, j’ai pris un café, feuilleté le gros manuel de la DDR posé sur la table, et discuté sympathiquement avec la barmaid / agente d’accueil du musée, juste en dessous d’une plaque de rue rouillée mais bien nommée : Strasse der Freundschaft (Rue de l’amitié)… Ach !

Ambiance rétro
Un pavé, un café

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Café 1:33, N’Osltalgie Museum, Steibshof, Leipzig. Site internet.

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