Continuons notre série #Bistronomie dans les cafés de musée ! Après L’Arrivage à Montréal et Les Ombres à Paris, nous partons en Normandie…
Le Café Mancel, le café-restaurant du Musée des Beaux-arts de Caen, est installé au cœur de l’enceinte du château de Guillaume le Conquérant, à côté d’un autre musée – de Normandie – et d’une ancienne église reconvertie en centre d’interprétation du patrimoine. Une fois passées les portes fortifiées et leurs impressionnantes barbacanes, le cadre est exceptionnel : entouré de remparts et de chemins de ronde, un ensemble de constructions anciennes et récentes se déploie dans un vaste espace piétonnier.
Si le bâtiment principal du Musée des Beaux-arts date de 1970, l’aile qui abrite le Café Mancel a été édifiée plus tard, en 1994, dans une même architecture moderniste, sobre et géométrique. L’ensemble délimite un parc de sculptures qui présente, outre des œuvres signées Rodin et Bourdelle, un ensemble monumental de dix sculptures de Huang Yong Ping, One Man, Nine Animals (1999) juchées sur des mâts de 4 à 12 mètres de haut – un dépôt du Fonds national d’art contemporain. Telle est la vue frappante qui s’offre à qui s’arrête un instant au Café Mancel.
Son nom lui vient du libraire caennais Bernard Mancel, qui a acheté à Rome en 1845 une grande partie de la collection du cardinal Fesch, l’oncle de Napoléon Ier, et en a fait don au Musée en 1872. Parmi ces quelques 50 000 œuvres figurent les fleurons du musée : des estampes de Dürer, Rembrandt ou Callot, ainsi qu’une trentaine de toiles ancienne dont la célèbre Vierge à l’Enfant par Rogier van der Weyden. La carte du restaurant, d’ailleurs, comprend une publicité pour le musée et un appel à la souscription publique pour la restauration publique d’une œuvre ancienne.
A l’occasion d’une pause-déjeuner lors d’une belle escapade estivale, j’ai apprécié la terrasse du Café Mancel. Au menu, des plats sympathiques et locaux – Saumon d’Isigny, jambon du Cotentin, Bulots de Cherbourg ou encore faisselle de la Laiterie voisine, sans oublier l’exceptionnel chariot de fromages normands. J’ai pour ma part opté, après un sablé à la crème de chèvre servi en amuse-bouche, pour un mi-cuit de thon mariné, en croûte de sésame et coriandre, aussi beau que bon, accompagné par un verre de Chablis.
Une bonne adresse, qu’il faudra réessayer en hiver pour une tout autre expérience !
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Café Mancel, Musée des Beaux-arts – Château de Caen. Site internet.
