Le National Café est installé sur un côté de cet immense et labyrinthique bâtiment qu’est devenue la National Gallery de Londres, et plus précisément dans l’aile Ahnenberg, du nom de la famille richissime qui a financé sa construction. C’est un espace – « Court » en anglais – dévolu aux services en tous genres désormais jugés nécessaires dans un musée : vestiaires, boutiques, expresso bar et café-restaurant.
Le café a été entièrement rénové par l’entreprise de décoration intérieure RF Studio en 2017 : Ramy Fischler, un designer belge basé à Paris, a choisi de structurer l’espace à l’aide de grands paravents en bois représentant des ciels légèrement nuageux. Aux murs sont accrochés des cadres vides, manière intéressante de signifier l’entre-deux où l’on se trouve : ni dans le musée, ni dehors, mais dans un espace transitionnel, placé tout contre les chefs-d’œuvre connus du monde entier, et ouvrant sur la non moins célèbre place de Trafalgar Square.
Autre clin d’œil sympathique, la carte laisse une place à des plats inspirés par l’exposition temporaire du moment : ce jour-là, des tapas pour célébrer Sorolla, peintre espagnol de la fin du XIXe siècle. A l’heure du déjeuner, j’ai pris un sandwich à l’avocat et aux tomates épicées, sur un lit de salade : peu mémorable, d’autant que la salade est servie sans sauce et qu’il n’est pas du tout évident de la composer soi-même. En dessert, une part de cake marbré chocolat-orange et un thé Earl Grey : excellente manière de finir ce repas léger avant de retourner voir la Vénus au Miroir de Velázquez.
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The National Café, National Gallery of London, Trafalgar Square, Londres. Site internet.