La Brasserie des Confluences à Lyon : entre Saône et Rhône

En 2014, lorsque le Musée des Confluences édifié sur la pointe sud de la Presqu’île de Lyon a enfin été achevé (après quinze années de polémiques et 330 millions d’euros dépensés !), les architectes autrichiens de l’agence Coop Himmelb(l)au avaient bien entendu prévu d’y installer un restaurant. L’emplacement choisi pour ce dernier n’est cependant pas celui, assez classique, du toit-terrasse – comme celui choisi, presque au même moment, par Rudy Ricciotti pour le Mucem à Marseille ; ni celui du « Nuage », espace médian où sont installés les deux niveaux muséaux, l’un pour le parcours permanent l’autre pour les expositions temporaires ; ni même celui du « Cristal » – les espaces de circulation entourés de verre qui permettent d’accéder aux expositions – mais celui du « Socle », en béton, sous le musée proprement dit.

Reflets de ciel et d’eau
La couleur de la décoration : le bleu

Aussi la Brasserie est-elle l’un des « pieds » du bâtiment, dont elle permet d’observer de près l’architecture de pierre, de verre et d’inox, et de comprendre le lien avec l’eau – l’eau de la confluence de la Saône et du Rhône, de chaque côté du musée ; et l’eau des miroirs parcourus de vaguelettes sous l’effet du vent.

L’aménagement intérieur de la Brasserie joue de cet effet dedans / dehors, en valorisant l’exposition (au vent, à la vue, à l’eau) mais également en multipliant les protections, avec notamment des banquettes-murets en cuir bleu, habillée de quelques coussins jaunes, qui donne un caractère intimiste à l’espace de restauration.

Que choisir ?

C’est la Maison Pignol, célèbre entreprise lyonnaise, qui gère le restaurant. Elle propose une carte qui se veut gastronomique et haut de gamme, mais sans excès : comme dans d’autres restaurants de musée, il faut parvenir à attirer des visiteurs qui ne sont pas des familiers des restaurants étoilés, et leur proposer des formules adaptées. Nous avons testé la formule « Rhône », plat et dessert pour 24 euros. Pour moi, un filet de lieu noir aux châtaignes et champignons (au goût un peu trop dominant), très bien marié avec le Mâcon fuissé suggéré par le sommelier ; la personne qui m’accompagnait a opté pour une longe de veau aux légumes oubliés. Ensuite, une assiette du fromager et une gourmandise du jour. Nous avons apprécié le service impeccable, la présentation soignée des plats, lors de ce déjeuner assez long (compter deux bonnes heures…) mais très agréable.

Côté terre, côté mer : filet de lieu noir versus longe de veau
Et pour finir…

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Brasserie des Confluences, Musée des Confluences, Presqu’île de Lyon. Site internet.

 

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