À l’issue d’une formidable visite en nocturne du musée du Louvre qui m’a permis de revoir les idoles cycladiques aux bras croisés, les taureaux ailés de Khorsabad et l’énigmatique sourire de Mona Lisa, j’ai fait halte au Café Marly, un café-brasserie dont la terrasse tout en longueur s’étire sous les arcades de l’aile Richelieu. Côté cour, la vue sur les pyramides est exceptionnelle, surtout à la lumière rasante du coucher de soleil – sans doute le moment le plus agréable pour fréquenter le café et tester la carte des apéritifs et des vins. On y vient en partie pour voir et être vu. Côté salle, l’ambiance est en revanche feutrée. Les boiseries ornant les murs et les portes réchauffent l’atmosphère, tandis que des baies vitrées donnent en surplomb sur la cour Marly, où sont rassemblées des sculptures monumentales des XVIIe et XVIIIe siècles commandées pour la plupart par Louis XIV à la fin de son règne.
La carte des boissons est fournie et originale, tant pour les softs (la personne qui m’accompagnait a dégusté une limonade à la fleur de sureau) que pour les vins : mon verre de chablis était excellent. Le service est impeccable. On retrouve finalement au Café Marly le parti-pris qui a dicté les rénovations du « Grand Louvre » dans les années 1990, quand le ministère des finances, déménageant à Bercy, a permis une extension considérable du musée d’après les plans audacieux de Ieoh Ming Pei : le dialogue entre l’ancien et le nouveau, entre le XIXe et le XXIe siècle, entre le Palais de pierre et la Pyramide de verre, entre les dorures des plafonds et le design contemporain des célèbres banquettes « Marly » qui ont fait la réputation d’Olivier Gagnère et de SOCA.
Café Marly, Musée du Louvre, 93 rue de Rivoli, 75001 Paris. https://cafe-marly.com/fr/
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